[Lu !] Pandemonium tome 1, un manga tout en finesse chez Ki-oon
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Titre | : Pandemonium vol. 1 | |
Scénario | : Sho Shibamoto |
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Dessin | : Sho shibamoto |
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Éditeur | : Ki-oon | |
Format | : 14 x 24 cm – 208 pages – Couleurs | |
Collection | : Latitudes | |
Genre | : Fantastique | |
Date de sortie | : 26 mars 2015 | |
EAN | : 978-2355927980 | |
Prix | : 15€ | |
Nb de volumes | : 2 (série terminée) |
PANDEMONIUM -MAJUTSUSHI NO MURA- © 2014 Sho SHIBAMOTO / SHOGAKUKAN
Résumé éditeur
“Ceux qui se tapissent dans le ciel”. La simple évocation de ces êtres supérieurs qui déchainent sur terre des catastrophes naturelles aussi aléatoires que meurtrières, suffit à faire frémir les plus
braves. La rumeur veut qu’ils aient élu domicile au nord d’une ville côtière, sur des terres inexplorées et entourées de falaises vertigineuses que nul n’ose approcher…
C’est pourtant à leur rencontre que se dirige Zipher, transportant sur son dos le cercueil qui contient la dépouille de sa défunte petite amie… Pour lui c’est certain, les mystérieux magiciens entendront ses suppliques et ramèneront sa dulcinée à la vie. Quand, épuisé, il s’écroule à l’approche de sa destination, il est recueilli par Domika, une des habitantes du village qui l’a pris en pitié. À son réveil, Zipher doit se rendre à l’évidence : en guise de miracle, c’est une détresse plus grande encore que la sienne qui l’attend dans le village des magiciens…
Dessiné dans le sens de lecture occidental et entièrement en couleurs, Pandemonium est un véritable bijou graphique dans lequel Sho Shibamoto laisse éclater tout son talent pour la narration et la mise en scène.
Les volumes de la série | |
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[tab name= »Critique »]
MANGA – Pour ressusciter sa femme, Zipher décide de braver ses peurs et entreprend de rejoindre vers un mystérieux village où vivraient « Ceux qui hantent le ciel »… Pandemonium le nouveau titre de la collection Latitudes chez Ki-oon est aussi captivant que cruel.
Il y a encore quelques semaines Zipher menait une vie paisible aux côtés de sa bien aimée. Mais dans un monde où la menace de « Ceux qui hantent le ciel » est permanente, leur simple évocation fait frémir les villageois. Ils seraient à l’origine de la chute de la foudre rectiligne ne laissant que des cratères monumentaux lorsqu’ils frappent le sol. C’est ainsi que la vie de Zipher bascule et que sa fiancée décède sous les décombres de sa maison. Bien que tout semble dorénavant perdu, Zipher se met en quête du village des difformes. Une rumeur court circule selon laquelle ce peuple de sorciers et « Ceux qui hantent le ciel » ne feraient qu’un. Pendant plus d’une semaine il va errer et au terme d’une longue marche éprouvante et dangereuse en terrain hostile, il arrive moribond à destination. Il va découvrir que le village a bien des curiosités mais ne semble prêt à réaliser le miracle tant espéré.
Aussitôt arrivé, il est recueilli par Domika qui semble se prendre de sympathie pour lui. Mais le ton est donné. Zipher est un étranger qui vient du monde extérieur et personne ne lui fait confiance. Une fois rétabli, il est prié de retourner d’où il vient.
Dans une ambiance burtonnienne, les personnages semblent pris au piège. Zipher cherche un miracle mais ceux qu’il a trouvés semblent mener une existence plus misérable encore. Qui est l’origine de la foudre rectiligne et pourquoi ? Ces sorciers semblent pouvoir le soigner instantanément mais refuser de ressusciter sa femme… en sont-ils vraiment capables ? L’émotion est palpable à chaque page. Tantôt touchant tantôt poignants. Les personnages sont attachants, sincères. Dans ce monde dévasté par la mort, le personnage central refuse de faire le deuil de sa compagne et s’accroche à un espoir vain. il ne voit que leur marginalité qu’il souhaite utiliser pour son propre intérêt. Un acte de pur égoïsme.
Sho Shibamoto maîtrise parfaitement son récit et les événements s’enchainent avec fluidité. Sans temps morts ni précipitations, il développe ses personnages et l’on assiste impuissant à la folie qui gagne Zipher. La justesse de l’écriture se savoure dans la narration et les sentiments exprimés.
Pandemonium passionne tout simplement. Malgré la dureté du discours et loin des canons de l’humour, on ne lâche pas Pandemonium une fois ouvert. Pandemonium surprend aussi dans sa forme, il est publié dans le sens occidental de lecture et les planches sont entièrement colorisées. Les valeurs de sépia adoptées renforcent l’ambiance nostalgique et alourdissent l’atmosphère. Les couleurs mettent sans aucun doute l’univers et les personnages en valeur en accentuant subtilement les nuances et les différences. Les premières planches sombres donnent le sentiment que Zipher se retrouve piégé sur la terre des difformes.
Pandemonium est un diptyque. Ce premier volume montre les premiers pas de Zipher dans l’acceptation de la différence. Zipher, au sein de cette communauté, se révèle bien différent des habitants difformes. Il ne voit pas au-delà de leur marginalité poussé par sa détresse et son égoïsme. A mi-parcours, le personnage central est aussi dévoré par la folie qui le guette et ses tentatives désespérées de réussir une quête qui semble pourtant bien impossible. On attend sans aucun doute la suite et fin du manga de Sho Shibamoto.
Pandemonium est à découvrir absolument.
Auteur : Sho Shibamoto
Format : 14 x 22 cm – 208 pages – couleurs – sens de lecture original
Editeur : Ki-oon
EAN : 978-2355927607
Prix : 15 €
Date de sortie : 13 novembre 2014
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Pandemonium @ki_oon_Editions, simplement incontournable !
Un graphisme réussi, une narration maîtrisée, une… http://t.co/ZaWFvNqMY8
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