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[Critique] Dragon Quest – Emblem of Roto, Tomes 1 et 2

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Sorti au Japon en 1991 soit quelques mois après Fly / La quête de Daï, Dragon Quest – Emblem of Roto sort seulement en France. Après près de vingt ans d’attente l’univers fantasy de Dragon Quest est de retour en manga grâce aux éditions Ki-oon qui viennent de publier les deux premiers tomes.


Adaptation du célèbre jeu vidéo Dragon Quest du studio Square Enix, le manga utilise les mêmes clés. Ainsi c’est une scène du passé que s’ouvre Emblem of Roto. Un chapitre d’ouverture nécessaire à replacer les éléments historiques et lancer les personnages de la nouvelle aventure pleine de magie.

Loran et Carmen sont les héritiers du légendaire héros de Roto. Suite à leur victoire sur les forces du mal ils ont fondé chacun leur royaume au Nord et au Sud. A l’heure où Arus le fils de Carmen s’apprête à naître, son père, possédé par un démon, mène le royaume à sa perte. Les puissances maléfiques échouent cependant à faire du jeune prince leur nouveau roi grâce à la protection de sa mère et Lunafrea la fille du Général en chef des armées du royaume. Désormais en fuite, le jeune prince grandi, élevé par Lunafrea dans le plus grand secret. A l’aube de ses dix ans, ils sont débusqués. Arus, qui commence alors à maîtriser ses pouvoirs, part en quête d’enseignement et d’alliés. Il leur faut contrer la montée des ténèbres d’autant qu’elles ont un atout majeur : le jeune prince de Loran baptisé Jagan s’est rangé au service du mal.

Si le scénario suit pour le moment une trame des plus classiques la fin du tome deux fait intervenir de nouveaux protagonistes essentiels. Le dernier chapitre s’ouvre vraiment vers la quête du jeune Arus. L’aventure commence, les ennuis avec. Arus est le jeune héros par excellence. Il incarne la bonté, la force, la détermination et le courage. L’univers est manichéen. Le Bien contre le Mal chacun incarné par les deux héritiers de Roto, comme deux facettes d’une même pièce. Les bases du manga posées, le récit gagne également en fluidité.

En vingt ans, le dessin intemporel choisi par Kamui Fujiwara a conservé toute sa fraicheur. L’auteur a su puiser dans le chara design original créé par Akira Toriyama pour le jeu vidéo notamment pour le bestiaire des créatures magiques, une vraie réussite. Arus, le personnage principal a quant à lui un air de Sangoku. Si ça déroute un peu au début la cohérence de l’univers et la palette et la richesse des personnages et des détails immerge très vite le lecteur dans un monde merveilleux où l’Égypte ancienne semble côtoyée

Même si les premiers tomes démarrent un peu lentement contrairement à des productions plus récentes, la magie opère progressivement. Ki-oon en revanche a traduit tous les sorts. Certes un choix logique quant au public mais il est vrai que « Crame » ou « Soin partiel » perdent en revanche de leur charme.

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Dans la plus pure tradition shônen, Dragon Quest – Emblem of Roto plaira sans peine aux plus jeunes tant cette aventure réunit action, aventure, humour, destinée, amitié et courage. Après deux premiers tomes pour installer la quête, on est fin prêts à se lancer dans le vif du sujet. Ceux qui aimé Fly dans les années 90 pourront aisément se laisser séduire à leur tour. Ils se replongeront facilement dans le manga dont le design n’a pas pris une ride. Énergique et bon enfant, Emblem of Roto prend son envol à la fin du tome 2. Vivement le tome 3 que les choses sérieuses commencent !

A noter, l’auteur sera présent à Japan Expo cette année.

Auteur : Kamui Fujiwara
Format : 11,5 x 17,5 cm – 224 pages
Nb de volumes : 21 [série terminée]
Editeur : Ki-oon
Genre : shônen
Prix : 6,60 €
Date de sortie : 15 mai 2014

Ender

Claire "Ender" a fait de la communication son métier. Si sa curiosité professionnelle l'a poussée à créer son blog, c'est bien sa passion de la culture et de l'entertainment qui la motive à le développer au quotidien.

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