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[Vu !] Les Enfants du temps de Makoto Shinkai, au-delà de la grisaille de Tokyo


ANIMATION – Après Your name, Makoto Shinkai revient dans les salles de cinéma avec Les Enfants du temps. A travers l’histoire de deux adolescents, il aborde la question du changement climatique. Beau, poétique, et engagé, un film à ne pas rater.

Comme dans ses précédentes réalisations (Your name, 5 centimètres par seconde) le fantastique est très présent et tient une place importante dans l’intrigue. Tout commence avec la fugue d’Hodaka, un jeune lycée, qui quitte son île pour rejoindre Tokyo. Parti sans rien, il va trouver un travail dans une revue dédiée au paranormal. Il est chargé d’enquêter sur l’existence de prêtresses du temps, alors qu’un phénomène météorologique extrême touche alors le Japon. Peu convaincu par cette légende, sa rencontre avec la jeune Hina va le faire changer d’avis.

Dans Les Enfants du temps, on retrouve les thèmes chers au cinéaste : de la romance, les affres de la vie urbain, le poids des adultes et la mort. Comme dans beaucoup de ses films, Makoto Shinkai se sert de la rencontre entre deux personnes pour mettre en place son histoire. Pour lui, ce sont les rencontres qui nous permettent de nous construire et qui influencent notre vie. « Dans la vie, l’un des moments les plus importants c’est probablement le moment où l’on rencontre quelqu’un qui est plus important que soit. C’est ce que j’ai voulu transmettre à la jeune génération », explique-t-il. « Je pense que nous pouvons changer le monde et qu’il faut refuser le fatalisme et avoir conscience de notre responsabilité et de notre capacité collective. »

Pour créer le personnage d’Hina, le cinéaste s’est demandé ce qu’il se passerait si une fille apportait constamment le soleil. Au Japon, on parle beaucoup de « fille-soleil » ou de « fille de la pluie » ou de « garçon-soleil ». C’est une sorte d’expression quand quelqu’un arrive et qu’il fait beau ou qu’il se met à pleuvoir on parle de fille ou garçon soleil ou pluie.

Makoto Shinkai dépeint Tokyo comme une ville assombrie par les adultes et leurs actes. Fasciné par le ciel et la pluie, il nous offre de magnifiques passages où les éléments se déchaînent. Avec son film, il veut faire prendre conscience à la jeune génération que c’est à elle de faire changer les choses. « Si on montre un spectacle, on peut faire passer de manière sérieuse ce que l’on pense, sans que ce soit trop insistant, trop lourd et peut-être que cela touchera le cœur des spectateurs. »

Les décors sont fouillés, très réalistes et vraiment beaux. Les effets de lumière rythment l’histoire tout comme la pluie, très présente. La musique pop, électro ou classique a été réalisée par le groupe Radwimps et colle parfaitement à l’histoire dont elle véhicule les émotions.

Au Japon, Les Enfants du temps a enregistré plus de 100 millions d’euros de recettes, soit 10 millions de tickets. Il représentera le Japon pour la catégorie « meilleur film étranger » lors de la prochaine cérémonie des Oscars, le 10 février.

 

Les Enfants du temps de Makoto Shinkai 
Sortie le 8 janvier 2020
Durée : 1h54
Distribué par BAC Films

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